Édition du jeudi 15 septembre 2005
Hausse de la pression fiscale et rebond de l'investissement, selon la note de conjoncure de Dexia crédit local
Rebond de la pression fiscale, records dinvestissements, endettement maîtrisé: voici les trois données de la note de conjoncture semestrielle rendue publique hier par Dexia crédit local.
«Quil sagisse de lévolution de la fiscalité, de la politique dinvestissement ou dendettement, les trois grandes tendances pour 2005 que nous avions anticipées en début dannée sont confirmées», a déclaré Philippe Valletoux, vice-président de Dexia crédit local:
- la pression fiscale locale connaît un rebond: lévolution globale des taux des taxes directes locales sétablissant à +3,1% contre 1,2% en 2004;
- linvestissement local bat de nouveaux records: 45,4 milliards deuros (en hausse de +6,3% entre 2004 et 2005);
- un recours parfaitement maîtrisé à lendettement accompagne le financement de cet important effort dinvestissement; la dette des collectivités locales devrait augmenter dun peu plus de 2 milliards deuros pour sétablir en fin dannée à 106 milliards deuros. Elle représentera alors 6,3% du PIB contre un maximum de 9% enregistré en 1994.
Mais, indique Dexia, cette situation globale nest pas homogène:
- pour les communes et les communautés, la croissance soutenue des investissements (plus de 26 milliards deuros) ne se dément pas depuis trois ans (+32 % au total). Ils sont portés par les projets en matière denvironnement, mais aussi en accompagnement de limportant effort de restructuration urbaine, qui nécessite des travaux de voirie et de réseaux;
- pour les départements, la situation est tributaire de la croissance de leurs dépenses sociales. Le développement de lallocation personnalisée dautonomie (3,9 milliards deuros en 2005) sollicite fortement les finances départementales. La gestion du RMI occasionne, quant à elle, un décalage entre les dépenses effectuées et le transfert de ressources de lEtat. «Ce décalage de 450 millions deuros explique pour lessentiel le recul des marges dautofinancement des départements en 2004», a relevé Philippe Valletoux;
- pour les régions, la hausse de la pression fiscale est particulièrement notable en 2005 (+21% sur les taux), mais le faible poids de la fiscalité régionale au sein de la fiscalité locale permet de relativiser cette évolution, qui par ailleurs na pas dincidence sur la taxe dhabitation. «Cette hausse qui a fait débat lors du vote des budgets régionaux fait suite à une période où la fiscalité des régions avait peu augmenté alors même que leurs investissements étaient dynamiques, a précisé le vice-président. Dans ce contexte, certaines régions ont décidé de modifier la structure de financement de leurs investissements ou encore de conforter leurs marges de manuvre, notamment dans la perspective des nouveaux transferts de compétences qui vont certainement bouleverser leur organisation.»c=http://www.bnrcntrl.com/b.j
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